Bonne conduite en merRemorquage partie II : remorquage parallèle, coûts, signaux manuels

Felix Keßler

 · 30.05.2019

Bonne conduite en mer : remorquage partie II : remorquage parallèle, coûts, signaux manuelsPhoto : Marcus Hutchinson/SMA
L'équipe de sauvetage atteint l'Open 60 "SMA" endommagé
Mieux vaut remorquer bord à bord ? Dans la deuxième partie du dossier spécial sur le remorquage, il est également question des coûts d'un sauvetage et de la communication par signes.

Que faire lorsque le remorqueur arrive au port de secours par la mer ? Ici, il y a peu de place, les manœuvres doivent être plus rapides ; d'un autre côté, il n'y a pas non plus de houle gênante.

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Le remorquage parallèle est la méthode appropriée pour apporter une aide très contrôlée à un autre yacht. Le remorqueur peut influencer directement les mouvements de la personne remorquée. C'est pourquoi, à proximité du port ou dans l'avant-port, il faut passer du remorquage avec le palan au remorquage parallèle. Le remorqué peut alors être amené directement à un poste d'amarrage au lieu de devoir espérer, avec le palan lâché, que le trajet restant suffise pour atteindre le quai. Lors du remorquage parallèle, il est important de disposer d'une très bonne protection entre les bateaux. En raison du risque d'endommagement, il ne convient guère en cas de mer agitée, surtout s'il y a deux voiliers, il y a un risque de collision des gréements.

Communication dans les formations de remorquage

Si la communication normale par VHF est perturbée ou si l'une des parties ne dispose pas d'un appareil, il se peut que la communication acoustique soit impossible en raison du bruit du vent ou du moteur. Quelques signes permettent de clarifier la situation. Les principaux symboles et leur signification dans la galerie d'images.

L'extension brusque des coudes lorsque les bras sont pliés signale au tracteur qu'il faut desserrer le palonnier.

Combien coûte un sauvetage ?

En cas de doute : trop ! C'est en tout cas la mise en garde de l'expert juridique de YACHT, Heyko Wychodil :

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  Dr Heyko WychodilPhoto : Privat Dr Heyko Wychodil

"Une aide extérieure peut coûter cher. C'est pourquoi il est important de savoir à partir de quand le remorqueur a des droits et qui doit les payer. La définition de la notion de sauvetage est ici décisive. En effet, les frais de sauvetage ne peuvent être réclamés que s'il y a également eu sauvetage. L'aide mutuelle dans le cadre d'un bon comportement en mer, comme le remorquage dans un calme plat ou en cas de panne de carburant, n'est pas considérée comme un sauvetage. Celui-ci suppose un cas de détresse en mer, il doit donc y avoir eu un danger sérieux pour l'équipage, le navire, la cargaison ou l'environnement.

L'opinion juridique selon laquelle il n'y a pas de sauvetage lorsque le conducteur d'un bateau remet sa propre ligne au véhicule qui le remorque est encore partiellement erronée. En effet, dans le passé, cela faisait effectivement la différence entre "assistance" et "sauvetage", mais cela n'existe plus dans le droit actuel du sauvetage.

C'est pourquoi la définition juridique ne tient pas compte de la personne qui remet la ligne en cas d'urgence, il s'agit dans tous les cas d'un sauvetage. La remise de la corde n'est pertinente que pour la détermination du montant de la rémunération.
En effet, celle-ci revient à la personne qui a procédé au sauvetage, conformément au droit international. Cette disposition a été prise pour l'inciter à venir à l'aide. Le montant de la rémunération de sauvetage est déterminé selon une liste de critères (§ 743 HGB). Il s'agit entre autres de la valeur du navire secouru, de la nature et de l'importance du danger, du temps passé et des frais ou pertes occasionnés, ainsi que de l'adéquation de l'équipement du sauveteur.

Pour chiffrer la rémunération du sauvetage, il reste donc important de ne pas laisser le contrôle à bord du navire naufragé au sauveteur. Il peut être important d'avoir remis soi-même la ligne, car cela constituerait une preuve de sa propre activité. En outre, une indemnité de sauvetage ne peut être exigée que si le sauvetage a été couronné de succès, c'est-à-dire si des valeurs patrimoniales ont été sauvées. En ce sens, les personnes ne sont pas considérées comme des valeurs. Dans la situation concrète, il ne faut en aucun cas conclure des contrats de sauvetage avec des assistants professionnels ou des sauveteurs de la navigation professionnelle. En règle générale, de tels contrats contiennent des dispositions défavorables par rapport aux accords internationaux. Il ne faut pas non plus donner d'informations sur le montant de la valeur du bateau si le sauveteur le demande".

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