Bonne conduite en merManœuvres portuaires : Départ le long du bord de manière totalement contrôlée

Lars Bolle

 · 22.03.2022

Bonne conduite en mer : Manœuvres portuaires : Départ le long du bord de manière totalement contrôléePhoto : Yacht / N. Günter
largage avec la ligne de poupe au vent
Partir d'une jetée par vent de terre est l'une des manœuvres portuaires les plus difficiles. Nous vous présentons quatre variantes pour quitter un quai.

S'il souffle en offshore jusqu'à être parallèle à la jetée, le vent est même une aide. Quelle que soit la direction, il suffit de larguer les amarres pour que le yacht s'éloigne de son poste d'amarrage. Si le vent n'est pas exactement de 90 degrés au large, mais un peu plus fort à l'avant ou à l'arrière, il suffit de corriger légèrement la direction de la dérive en poussant la machine. Le sens global du mouvement reste la dérive par rapport à la place d'amarrage.

En revanche, si le vent souffle de terre, le scénario change radicalement. Il n'est plus possible de se laisser simplement dériver depuis la jetée, car le yacht est poussé par le vent sur le poste d'amarrage. Il est souvent impossible de pousser le bateau à la main, ou alors seulement tant qu'il y a un vent très léger. Mais même dans ce cas, cela peut devenir difficile s'il y a des bateaux voisins, l'un à l'avant, l'autre à l'arrière. Dans ce cas, le trajet vers l'avant ou vers l'arrière ne suffit généralement pas pour quitter le poste d'amarrage d'un seul coup après avoir poussé à la seule force du moteur. Il n'est pas rare que l'on atterrisse alors le long d'un des bateaux voisins.

Mais même le fait de pousser devient vain lorsque le vent souffle plus fort, car la pression du vent augmente avec le carré de la vitesse du vent. Le petit calcul suivant montre ce que cela signifie : contre un mètre carré de surface exactement perpendiculaire au vent, il faut exercer une pression d'environ 1,8 kilogramme à 3 Beaufort pour le maintenir sur place. À 5 Beaufort, cela représente déjà environ 7 kilogrammes (ou newtons). Les surfaces pouvant être attaquées par le vent sur un yacht de croisière de dix mètres s'élèvent à environ 20 mètres carrés. Par 5 Beaufort, cela représente déjà 140 kilogrammes. Pour les repousser, il faudrait un équipage entraîné à la salle de sport.

Mais que se passe-t-il si l'on parvient à éloigner le yacht de la jetée d'un demi-mètre ou même d'un mètre ? Il repart immédiatement à la dérive, car les coques des yachts modernes ont normalement la forme d'un U. Elles sont posées à plat sur l'eau comme des bols ; la coque ne résiste donc guère à l'expulsion latérale. Et même les étroits appendices modernes, très efficaces à la voile, n'aident guère à éviter la dérive si le bateau n'est pas en mouvement. Que faire alors ?

Dans le numéro 7/2022 de YACHT, les manœuvres classiques d'enfournement dans le safran et d'enfournement dans la chute sont présentées étape par étape. Il y a aussi la méthode d'enfoncement dans la chute au vent et une variante de cette méthode. L'une de ces méthodes permet à presque tout le monde de se sortir de la situation décrite ci-dessus et devrait faire partie du répertoire standard de chaque équipage.

YACHT 7/2022 est disponible dès à présent en kiosque ou peut être commandé en version numérique ou imprimée via les liens ci-dessous.

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