Mike Peuker, 58 ans, pilote et affréteur de bateaux dans une autre vie ( www.klassiker-segeln.de ), exploite l'une des rares chaînes de voile privées et germanophones à succès sur Youtube, qui compte actuellement plus de 3.000 abonnés. Certains de ses films, dans lesquels il parle principalement de ses propres croisières, de travaux autour du bateau ou de la scène des classiques, sont visionnés plus de 20.000 fois ; sa page Youtube a déjà été consultée un bon demi-million de fois ces dernières années. www.youtube.com/mikepeuker
Peuker explique ici comment aborder le thème de la vidéo de voile et comment chacun peut réaliser des vidéos attrayantes avec peu d'efforts.
À quoi ressemble la vidéo de voile idéale ? Bien sûr, il n'y a pas de réponse universelle à cette question, car elle dépend de nombreux facteurs. Le plus important est peut-être de savoir qui est le public - femmes, hommes, vieux, jeunes, professionnels ou plaisanciers ? S'agit-il d'une vidéo pédagogique, d'un récit de voyage, d'un guide technique ou de tout autre chose ? Les personnes sont-elles au premier plan de l'action, ou les spectateurs doivent-ils participer à de superbes paysages, à des actions de navigation spectaculaires ? Est-ce que l'accent est mis sur les détails techniques ou est-ce que tout tourne autour du vaste monde ?
Ma recommandation sur ce point est claire comme de l'eau de roche : une vidéo doit être conçue de manière cohérente, comme on l'aimerait soi-même. Les réflexions obsessionnelles sur les thèmes qui permettraient d'atteindre un maximum de spectateurs mènent rarement au succès.
Il est néanmoins judicieux de regarder des vidéos sur d'autres chaînes de voile et de s'en inspirer. Pour s'entraîner, on peut aussi copier une fois. Avec le temps et de plus en plus de matériel publié, un style de film individuel se développe de toute façon.
1. commencer petit
Au début, lorsque tout n'est pas encore parfait, il est recommandé de produire des vidéos plutôt courtes. Il est plus facile de maintenir le suspense pendant dix minutes que de réaliser un film épique de deux heures et demie. Ne commencez donc pas tout de suite par un film de cinéma !
2. un scénario
Chaque film a besoin d'une histoire à raconter. La première chose à faire est de donner à son œuvre un titre évocateur. Il faut s'en souvenir à chaque fois que l'on constate que l'on s'égare dans le contenu ou que l'on risque de se perdre dans les détails. Le spectateur est également reconnaissant d'apprendre dès le début ce qui l'attend. L'idéal est de l'emmener virtuellement avec soi dans son propre voyage.
Partir à la voile et filmer tout et n'importe quoi en cours de route, sans plan, en pensant pouvoir ensuite bricoler un film à l'intrigue solide, mène rarement au succès. Il faut d'abord avoir une histoire en tête, voire des mots clés sur papier.
3. plus de drame !
Sans un suspense qui tienne les spectateurs en haleine, cela ne marche pas très bien. Si la meilleure poudre est utilisée dès le début et que le film devient ensuite de plus en plus faible, personne ne le regarde jusqu'à la fin. Après tout, le "Tatort" s'arrête aussi au moment où le meurtrier est démasqué - et ce n'est typiquement jamais le cas avant la 85e minute.
Bien sûr, tout le monde n'a pas le temps de filmer pendant une croisière, par exemple en cas de grosses vagues ou de tempête. Le mât ne se brise pas non plus tout le temps, et même un moteur en panne ne peut pas être prévu. Ce n'est pas nécessaire non plus. Le suspense peut tout aussi bien être créé par des paysages de plus en plus magnifiques, des changements de vitesse, l'arrivée de nouveaux personnages et bien d'autres choses encore.
4. authenticité
Ceux que cela ne dérange pas se montrent eux-mêmes en train de naviguer et surtout de parler. Les spectateurs adorent ça ! Youtube est un format qui ne se contente pas de raconter une histoire. Il s'agit aussi, et souvent même davantage, des protagonistes eux-mêmes. On apprend à les connaître d'une manière ou d'une autre et on passe ensuite de temps en temps chez "Peter" ou "Matti". Même lorsque le thème de la vidéo actuelle ne correspond pas à cent pour cent à ses propres intérêts. Le mieux est donc d'insérer régulièrement dans le film des séquences de son propre quotidien à bord, réel et non fictif. C'est intéressant et cela apporte de l'authenticité.
5. combler les lacunes
Les débutants négligent souvent de produire suffisamment de matériel de remplissage en plus des scènes proprement dites. Dans le milieu du cinéma, on appelle cela un B-roll. Il peut s'agir de panoramas de paysages, d'images de détails, de ralentis de vagues et autres. Il vaut également la peine de collecter des sons originaux : Les cris des mouettes, le bruit de la mer, les voiles qui claquent au vent, les vagues d'étrave sur la coque, les drisses qui claquent sur le mât, les craquements des planches du plancher dans le bateau qui tangue - il n'y a pas de limites à l'imagination. Ce matériel se retrouve dans les archives sonores personnelles, auxquelles on peut se référer à tout moment par la suite.
6. l'inattendu est souvent au rendez-vous
Une caméra prête à filmer devrait toujours être à portée de main, même si c'est le téléphone portable. Au final, ce ne sont pas si rarement les images inattendues qui donnent du piment à un film.
Le dauphin dans le Svendborgsund, des problèmes techniques, des mésaventures, le mauvais temps. S'il ne se passe rien, c'est ennuyeux. Mais s'il se passe quelque chose de spectaculaire et que l'appareil photo n'est pas à portée de main, c'est ennuyeux !
7. pas en passant
La production d'une vidéo prend plus de temps qu'on ne le pense au départ. Si l'on est accompagné d'une équipe, les longs tournages peuvent conduire à des désaccords. Par exemple, une manœuvre de mise à l'eau bien filmée et divertissante, qui ne dure que deux ou trois minutes dans des circonstances normales, peut facilement prendre une heure ou plus avec une préparation adéquate.
Les caméras doivent être réglées et installées, plus les perspectives sont nombreuses, mieux c'est. Le son doit être installé et testé. Il se peut qu'une caméra soit placée sur le ponton et doive être récupérée après le tournage. Il se peut même qu'un drone soit envoyé dans le ciel pour filmer le tout d'en haut.
Cela ressemble à un documentaire coûteux de la chaîne ARD, mais ce n'est pas le cas. Bien au contraire. Un film divertissant passe inaperçu, tandis qu'un film mal fait est au mieux consommé par la famille proche. Les autres cliquent impitoyablement sur la vidéo suivante, meilleure.
Créer et maintenir la tension est essentiel pour filmer. Dans ma vidéo "Panne de moteur à Marstal", je ne montre pas dans la première image mon départ de Kiel, mais brièvement ma colère face au moteur en grève à Marstal. Ce n'est qu'ensuite que le film proprement dit commence. J'espère que le spectateur est impatient et qu'il regarde jusqu'au moment où il en apprend plus sur le problème du moteur. Ensuite, il s'avère que je dois partir à la voile et qu'à la fin du film, je dois probablement accoster à Kiel à la voile. Oh, c'est passionnant ! C'est peut-être une raison pour continuer à suivre le film. C'est ce que les professionnels appellent le storytelling.
Certains tournent des scènes d'anthologie avec leur iPhone, d'autres n'ont même pas besoin de leur appareil photo haut de gamme pour réaliser un film de qualité moyenne. D'où le conseil suivant : commencer avec ce que l'on a sous la main. Il est toujours possible d'en rajouter plus tard. Mais même les débutants devraient tenir compte de certaines choses :
8. bon son
Un bon microphone est un investissement qui se rentabilise dès le début ! Personne ne peut supporter longtemps une vidéo dominée par le bruit du vent ou un son de mauvaise qualité, même si l'action et la qualité de l'image sont excellentes. En voile, on est presque toujours confronté au vent. Ce que l'on appelle "dead cat" dans le milieu du cinéma est indispensable : un pompon duveteux que l'on place par exemple sur un micro-cravate. Elle permet d'éliminer les bruits de vent gênants.
9. des images qui ne tremblent pas
Bien sûr, des images floues combinées à des coupes rapides peuvent être des éléments de style. Il suffit d'imaginer une course-poursuite pleine d'action par monts et par vaux. Cela convient pour quelques secondes. Mais personne ne veut s'infliger cela pendant des minutes ou même pendant tout un film. Il faut s'entraîner à diriger calmement la caméra sans autre aide de la main. Un modèle lourd avec une poignée supplémentaire peut être un avantage.
Les iPhones et les appareils photo modernes sont en outre équipés de stabilisateurs d'image. Il est également possible d'exercer une influence limitée sur les images floues lors du post-traitement. L'objectif doit cependant toujours être de maintenir l'appareil photo aussi stable que possible. Plus l'optique est grand angle, plus c'est facile. Bien sûr, on peut aussi poser la caméra sur un trépied ou la visser quelque part à bord. Cela peut s'avérer utile de temps en temps. Cependant, de telles images seules seraient trop statiques. La vie d'un film dépend notamment du fait que la caméra est en mouvement.
10. jouer avec la netteté et la lumière
Presque tous les appareils photo offrent la possibilité de quitter le mode automatique et d'effectuer tous les réglages manuellement. C'est exactement ce qu'il faut faire ! Désactiver l'autofocus et faire la mise au point manuellement sur la zone de l'image qui doit apparaître nette plus tard. La caméra ne sait pas si c'est le mât ou le coéquipier qui est au centre de l'intérêt et doit donc être mis au point. L'option de menu "Whitebalance" permet en outre de définir à quel point la lumière doit être chaude ou froide. Il existe généralement des symboles pour le soleil, l'ombre, la lumière artificielle, etc.
Enfin, le réglage ISO règle la sensibilité du capteur. S'il est réglé sur "Auto", les pièces sombres s'éclaircissent et les scènes claires s'assombrissent sans crier gare. Cela peut, mais ne doit pas être voulu. C'est pourquoi il est indispensable de passer ici aussi en mode manuel.
11. diaphragmes et filtres
Pour que le film ait l'air fluide par la suite, il faut au moins deux autres réglages importants : celui de la fréquence d'images et celui de la vitesse d'obturation. Si vous réglez 25 images/seconde et 1/50sec, vous êtes déjà en sécurité. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, voici ce qu'il faut savoir : en plus de la fréquence d'images et de l'exposition, il y a le diaphragme. Pour produire des films cinématographiques, c'est-à-dire n'avoir de netteté que sur le compas par exemple, mais plus sur la barre franche derrière, le diaphragme doit être ouvert. Mais cela signifie qu'une grande quantité de lumière peut pénétrer dans l'objectif et donc sur le capteur de la caméra. Comme, comme expliqué plus haut, la vitesse d'obturation est fixée à 1/50sec, l'image peut alors être beaucoup trop claire. Pour corriger cela, l'appareil photo a besoin de lunettes de soleil sous la forme d'un filtre ND variable. Celui-ci permet de faire varier la luminosité souhaitée de l'image pendant la prise de vue par un mouvement de rotation. Cela semble compliqué, mais une fois réglé, ce n'est pas si difficile.
12. la caméra optimale
Quel modèle utiliser pour la voile ? Le marché des caméras est en constante évolution. Ce qui était utilisé hier pour les productions cinématographiques est aujourd'hui considéré comme obsolète. Nous pouvons donc nous réjouir de l'existence d'un énorme marché de caméras d'occasion. Je ne veux pas entrer en jeu dans les préférences de marque. Le menu, l'haptique ou le fait de posséder déjà des objectifs de l'un ou l'autre fabricant pèsent davantage.
Outre la stabilisation d'image (en anglais Image Stabilisation, abrégé généralement IS), il est important de disposer d'un écran rabattable réglable dans toutes les directions. Surtout si l'on se filme soi-même, on ne peut pas se passer de ce contrôle visuel. Mais attention : si l'on se filme soi-même, il faut si possible regarder dans l'optique et non sur l'écran ! Le spectateur appréciera que le protagoniste le regarde directement et non pas en permanence à côté de lui !
En revanche, il n'est pas nécessaire d'accorder trop d'importance à un bon autofocus. Comme nous l'avons déjà dit, il est préférable de le désactiver lorsque l'on filme. En revanche, il peut être judicieux d'acheter des objectifs identiques si l'on dispose de plus d'une caméra. Cela facilite infiniment le traitement ultérieur, car les images ont le même aspect avec le même réglage manuel. De cette manière, il est par exemple possible de monter ultérieurement des scènes d'interviews filmées à différentes distances sans avoir à modifier les couleurs, etc.
Outre les caméras traditionnelles, on utilise souvent des caméras d'action et des drones. Les deux sont des must-have ! Il n'y a pas encore vingt ans, il fallait utiliser des hélicoptères pour les prises de vue aériennes et d'énormes et coûteuses caméras avec boîtier sous-marin pour les prises de vue sous-marines. Aujourd'hui, cela est possible avec un investissement financier de l'ordre de quelques centaines d'euros seulement.
Et enfin, mais non des moindres, le téléphone portable fait bien entendu partie de l'équipement photographique. Il a l'avantage inestimable d'être toujours à portée de main.
Un début de film typique pourrait par exemple indiquer au spectateur où il se trouve actuellement. Un plan très large avec un panneau de ville au premier plan et le port en arrière-plan pourrait convenir. Le plan suivant pourrait être un plan sur trépied dans lequel le spectateur vous voit vous diriger vers le port. Ensuite, on se dirige vers le bateau en passant par le ponton, et enfin, on se filme soi-même assis dans le cockpit.
Le chemin entre le panneau de la ville et le bateau peut bien sûr être mis en scène de manière beaucoup plus élaborée. Par exemple de la manière suivante :
Il n'y a pour ainsi dire aucune limite au nombre de réglages. Cependant, chaque réglage nécessite du temps pour les transformations et les réglages de l'image, du son et de la lumière. Cela prend encore plus de temps lorsque la caméra se déplace en plus de tout cela, c'est-à-dire lorsqu'il y a un caméraman.
Astuce : lors du tournage, commencez toujours à filmer quelques secondes avant l'enregistrement nécessaire et ajoutez volontiers quelques secondes à l'arrière. Ces secondes supplémentaires facilitent considérablement le travail de postproduction à la fin.
Il ne suffit pas de filmer. Nous nous souvenons presque tous des vidéos de vacances insupportablement longues d'autrefois, qui étaient souvent une torture pour les spectateurs avec leurs nombreuses séquences tremblantes. Il est désormais possible de faire beaucoup mieux, et ce à peu de frais.
13. matériel et logiciel
En gros, il faut un ordinateur relativement puissant, sinon ce n'est pas amusant. On n'a jamais assez de mémoire vive, un processeur rapide et une carte graphique rapide. La vitesse du matériel dépend de la résolution avec laquelle on travaille. Pour Youtube et autres, la Full HD est suffisante, nous ne produisons pas pour le cinéma. Plus la résolution est élevée - 4K ou même 8K - plus les exigences en matière de supports de stockage et de vitesse d'ordinateur sont élevées, ce qui se répercute sur les coûts !
Quelle doit être la qualité du programme de montage ? Autant le dire tout de suite : quand on commence à monter, le facteur limitant ne sera probablement jamais le programme, mais soi-même. C'est un peu comme pour les caméras : l'utilisation, le menu et la convivialité sont plus importants que la marque. Presque tous les fabricants proposent des versions d'essai de leurs programmes. Celles-ci sont gratuites et limitées à une certaine durée. Il existe également des logiciels de montage entièrement gratuits. Il suffit d'essayer et de commencer avec le programme dont l'utilisation semble la plus intuitive.
14. la coupe
Le mieux est de procéder de manière structurée : Le métrage, c'est-à-dire les extraits de films non coupés qui se trouvent sur les cartes mémoire des caméras, est classé dans différents dossiers sur l'ordinateur. Pour un récit de voyage, on peut par exemple donner à ces dossiers un titre, un lieu et une date. Des sous-dossiers sont ensuite créés. On y place les enregistrements des différentes caméras ainsi que les enregistrements sonores purs qui ont éventuellement été réalisés en plus. N'oubliez pas de faire une copie de sauvegarde de tout le matériel.
15. visionner et trier
Après avoir réfléchi à une histoire, on commence par passer en revue le matériel. L'objectif est de trouver les meilleures scènes. Des critères tels que le contenu, l'expressivité, le flou ou non, la netteté et d'autres encore entrent en ligne de compte. Les clips correspondants de la caméra principale sont d'abord glissés chronologiquement sur une piste du programme d'édition. S'il existe du matériel des mêmes scènes sous d'autres perspectives, il est placé aux endroits correspondants en dessous. Une piste plus bas, on place le matériel B-roll. Il s'agit donc de tout ce que l'on ajoute pour créer une ambiance, expliquer ou tout simplement pour accompagner ce qui est dit et montré. Si quelqu'un explique par exemple le principe d'un régulateur d'allure, il n'y aura pas seulement des images du skipper avec le son correspondant, mais aussi des images et des bruits du régulateur d'allure.
16. pas de longueurs
Une fois que la coupe grossière est faite, vient le plus important, le raccourcissement. La règle est la suivante : peu de matériel, mais de bonne qualité, vaut nettement mieux que beaucoup de matériel médiocre. Ne garder que le meilleur du meilleur ! Des coupes courtes et nettes, des changements de rythme, des ralentis - tout ce qui apporte de la variété est autorisé. Ce qui est interdit, ce sont les différents diaphragmes proposés par la plupart des logiciels de traitement. Les images tournent, disparaissent dans le flou, se décomposent en cubes. Qui a déjà vu une telle chose dans un documentaire télévisé ? Personne, car cela ne fait pas professionnel !
Il n'y a pas de mal à ne travailler qu'avec des coupes franches : La scène se termine, la suivante commence. Lors d'un changement de thème, on peut exceptionnellement laisser un dixième de seconde de noir entre deux scènes. Lors de passages lents et mélancoliques, il est également possible de faire un fondu vers la scène suivante. Mais cela doit définitivement rester l'exception.
Si certains passages semblent trop statiques, par exemple parce qu'ils sont filmés sur un trépied, il est possible de zoomer numériquement sur l'image après coup ou même de simuler un travelling. Il est également possible, dans certaines limites, de stabiliser des clips tremblants.
17. la réception
Une fois que l'on est sûr d'avoir éliminé tout ce qui est superflu, on demande à quelqu'un qui n'était pas là de regarder et de donner un avis honnête. Mais il ne faut pas choisir les proches. Ils regardent la vidéo avec un œil familial et se demandent en cas de doute pourquoi telle ou telle chose n'est pas visible. Il est donc préférable de réaliser un film séparé, le director's cut, pour ses proches.
18. le son fait la musique
Normalement, il y a des passages avec le son original, c'est-à-dire les voix et les bruits d'ambiance. Mais il est également possible de se servir de sa propre bibliothèque de sons. Surtout si le son original est inutilisable, par exemple en raison de bruits de vent trop forts.
Les passages qui ne comportent pas de voix off, c'est-à-dire de commentaire parlé en arrière-plan ou de toute autre forme de langage, peuvent et doivent être rendus plus agréables par une musique appropriée. Les changements d'ambiance ou de rythme dans la musique peuvent être utilisés pour placer les coupures dans la séquence vidéo à ces endroits précis.
Veiller à ce que la musique utilisée pour les vidéos que l'on souhaite publier soit autorisée à cette fin. Youtube et de nombreux autres portails proposent de tels sons en téléchargement gratuit. Si l'on souhaite se servir dans des bibliothèques musicales plus étendues, on peut souscrire des modèles d'abonnement auprès de différents fournisseurs.
Outre la musique, il est possible d'amplifier certaines scènes avec des effets sonores. Tout ce que l'on entend dans un film n'a pas forcément le même son dans l'original. Peut-être n'y avait-il pas de tonnerre dans l'orage, que l'on aurait pu capter avec le micro. Pas de problème ! On peut sauver la scène avec des effets sonores. Sur Internet, on trouve d'innombrables effets sonores à télécharger, parfois gratuits, parfois payants.
Le son original, la voix off, la musique et les effets sonores doivent finalement encore subir un ajustement de volume. La musique ne doit pas couvrir les voix, tout doit être harmonisé. Personne n'a envie de corriger constamment le niveau sonore pendant le film.
19. coloré et net
Pour finir, on regarde si les couleurs, la luminosité et la netteté des différents clips vont ensemble. Le mot clé est la correction des couleurs. Ceux qui le souhaitent peuvent même faire du color grading. On confère ainsi au film un look de couleur particulier et donc une ambiance propre. Si vous regardez attentivement un film policier, vous remarquerez que les couleurs ne correspondent souvent pas à la réalité. Plus chaud, plus froid, différentes températures de couleur - tout est possible.
20. le tambour publicitaire
Un bon teaser est très important. C'est l'image que le spectateur voit en premier. On peut à la rigueur l'extraire du film fini. Mais il est préférable de produire une image exactement adaptée à son objectif.
Un bon titre, qui éveille la curiosité, est également utile. Si l'on souhaite présenter son film à un large public, il faut choisir un titre qui sera trouvé par Google ou Youtube lors d'une recherche par mots-clés. Une description aussi précise que possible sous l'image d'accroche ainsi que l'attribution de hashtags courants peuvent aider. Pour une vidéo de voile, il peut s'agir de termes tels que "voile", "charter", "mer du Sud danoise", "croisière", "tempête", "détresse", etc. Des références à d'autres plateformes de médias sociaux comme Facebook ou Instagram ne peuvent pas non plus faire de mal pour faire connaître sa propre œuvre cinématographique.