Le développement du nouveau design Grand Prix One Volvo Ocean 65 pour la course 2014/2015 représente de nouveaux défis pour les organisateurs du Volvo Ocean Race. Avec un prix de 4,5 millions d'euros, les bateaux devraient être environ 30 pour cent moins chers que leurs prédécesseurs, les Volvo Open 70. En outre, on vise une plus grande robustesse, chaque bateau devant pouvoir supporter deux tours du monde. Ces objectifs doivent être atteints par l'introduction d'une classe unique.
Comme il n'est guère possible de modifier le bateau fini dans une classe unique, les constructeurs de bateaux essaient d'éliminer tout défaut avant le début de la construction grâce à une fabrication complexe. "Auparavant, certaines équipes construisaient des maquettes de certaines parties de leur bateau où l'ergonomie était critique. Mais pour ce projet, nous avons construit une maquette du bateau dans toute sa taille", explique le chef de projet James Dadd de Green Marine à Southampton. C'est là que les yachts de course sont finalement assemblés. "La maquette permet d'avoir une vue précise de l'agencement de base sur et sous le pont. Ainsi, pour le coin navigation et la cambuse, nous avons immédiatement identifié certains détails qui nécessitaient des développements supplémentaires".
"L'ensemble du câblage est un autre exemple de l'importance de voir le bateau dans sa totalité. Le meilleur moyen de savoir comment les câbles vont passer et comment l'installation va se dérouler, c'est de les voir en taille réelle, surtout si les faisceaux de câbles sont ensuite livrés comme une unité pour chaque bateau. La conception des consoles de fixation importantes pour l'équipement de communication est un autre domaine clé qui a bénéficié du test à sec". Idéalement, les constructeurs de bateaux ne devraient plus avoir besoin de ruban à mesurer pour assembler l'un de ces bateaux.
Le passage à une classe unique permettrait en outre de disposer de plus grandes marges de sécurité sur les bateaux. "Nous savions par expérience que les Volvo Open 70 auraient bénéficié de seulement 40 kilos de structure supplémentaire lors de la dernière course", explique Neil Cox, ancien maître d'équipage pour "ABN Amro" et shore manager chez "Puma" et chez "Camper" lors des deux précédentes courses. "Cette fois, nous pouvons faire de telles modifications sans problème, car elles s'appliqueront à tous les bateaux. Tout le monde profite d'un bateau robuste qui peut être conduit plus durement".
La construction du prototype Partie 3
Les voiles sont un autre domaine dans lequel la conception unique devrait apporter des avantages en termes de complexité et de coûts. "Chaque équipe aura les mêmes neuf voiles, dont un foc de tempête et une voile de tryse", explique le directeur de la régate Jack Lloyd. Les voiles seront livrées en même temps que le bateau. Pour la course, les équipes recevront ensuite sept autres voiles au départ d'Alicante. Aucune de ces voiles ne peut être modifiée ou réparée par les équipes, à l'exception des mesures approuvées par le jaugeur si une voile a été endommagée.
La fabrication du prototype a débuté en même temps que la construction de la maquette. Le chantier naval italien Persico a laminé le revêtement extérieur de la première coque de près de 20 mètres de long, tandis que Multiplast en France a terminé la première couche de carbone pour le premier pont. L'achèvement du premier bateau de la chaîne de production est prévu pour fin juin 2013. Ensuite, un nouvel exemplaire sortira des portes de Green Marine toutes les sept semaines. Le plan est que chaque bateau soit prêt à naviguer en trois ou quatre jours.
