"Nous sommes sous le choc. Nous ne pouvons pas le croire". La réaction de Roland Gäbler, président de l'association internationale de la classe Tornado, est compréhensible. Il avait pourtant espéré pouvoir réinstaller le catamaran, retiré du programme après les Jeux de 2008. Cette fois-ci dans la nouvelle discipline des Jeux de 2016, le multicoque mixte, c'est-à-dire avec des équipages mixtes. Avec son épouse Nahid, il a été lui-même précurseur et a remporté un énorme succès.
Mais désormais, le Tornado restera probablement définitivement à l'écart. En effet, l'Association mondiale de la voile (Isaf) a publié les critères auxquels un bateau doit répondre pour pouvoir participer aux prochaines compétitions de détection. Selon ces critères, il doit pouvoir tenir dans un conteneur de 20 pieds. Or, celui-ci n'offre que 5,898 mètres de dimensions intérieures, ce qui est insuffisant pour les 6,09 mètres du Tornado.
De plus, la limite de poids de 120 à 140 kilos a été fixée sans tenir compte des réalités. "Cela disqualifie 50 pour cent de tous les navigateurs", a déclaré Gäbler.
Il accuse même l'association de partialité : "Quand on regarde les membres des comités techniques, on trouve des navigateurs avec un grand intérêt commercial qui inventent des règles qui correspondent parfaitement aux bateaux qu'ils vendent". Il demande à l'Isaf de modifier les règles afin de préserver l'égalité des chances.
