Les plaisanciers à la recherche d'un bateau d'occasion peuvent actuellement tomber à nouveau sur des annonces de vente fictives sur Internet, dont les prix sont extrêmement attractifs, mais qui sont manifestement des faux. Pour les débutants ou les chasseurs de bonnes affaires, ces offres alléchantes, derrière lesquelles peuvent se cacher des escrocs, représentent un risque à ne pas sous-estimer.
Le procédé est toujours le même : sur les bourses en ligne de bateaux d'occasion, des types et des tailles de bateaux populaires sont proposés à des prix apparemment fabuleux. Dernièrement, cette pratique s'est intensifiée sur la plate-forme allemande www.boot24.com. On y trouve actuellement des offres pour un Sun Odyssey 379 de six ans d'âge à 38 000 euros, ou un Beneteau 38 tout aussi ancien à 29 000 euros seulement, ou encore un Kat Lagoon 440 à 36 000 euros. Après une courte recherche, une dizaine d'autres annonces de ce type ont été trouvées. Des offres visiblement peu sérieuses pour les connaisseurs de la branche et les navigateurs expérimentés, mais pas toujours immédiatement reconnaissables pour les débutants.
Lorsque des personnes intéressées se présentent, les escrocs tentent souvent d'encaisser des frais de réservation ou même des acomptes, souvent dans le seul but de permettre une prétendue visite. La plupart du temps, celle-ci n'a bien sûr pas lieu. YACHT a déjà eu connaissance de cas plus graves, dans lesquels des acheteurs potentiels se sont rendus à des visites et se sont fait voler sur place parce qu'ils avaient emporté beaucoup d'argent liquide.
Pratiquement toutes les bourses de vente en ligne sont régulièrement touchées par de telles tentatives de fausses annonces, mais normalement, les opérateurs filtrent ces offres. YACHT a voulu savoir pourquoi cela ne semble pas être le cas actuellement sur boot24.com et a contacté l'exploitant.
"Nous vérifions en permanence les annonces reçues avant de les mettre en ligne", explique la responsable des ventes Barbera Makowka. "Cependant, en raison du grand nombre d'offres, il peut arriver qu'un employé moins expérimenté passe à côté de ces annonces leurres et qu'elles soient mises en ligne". Interrogée sur les exemples évoqués, elle a confirmé qu'il s'agissait d'annonces apparemment peu sérieuses. Elle a assuré que le site boot24.com allait maintenant faire l'objet d'une nouvelle vérification et que les fausses offres trouvées seraient immédiatement mises hors ligne.
Martin Dotti, du concurrent établi à la sonorité très similaire www.boat24.com, sait lui aussi que de telles annonces leurres sont un problème pour le secteur. "La similitude des noms a fait que nous sommes submergés de demandes de clients depuis des semaines. Des clients/prospects inquiets nous contactent régulièrement. Chaque semaine, nous recevons des messages et des demandes concernant des annonces frauduleuses qui ne sont pas publiées chez nous, mais chez "Doppel-O". Comme les clients ne reçoivent apparemment pas de réponse chez eux et que les annonces frauduleuses signalées ne sont pas supprimées, ils s'adressent à nous".
Cela entraîne un surcroît de travail pour leur service clientèle et jette inutilement le discrédit sur l'ensemble du secteur en ligne. Il est bien connu dans le secteur qu'il faut vérifier toutes les offres reçues avant de les mettre en ligne.
Pour les acheteurs potentiels de bateaux d'occasion, cela signifie qu'il faut être prudent : Il faut toujours comparer les offres d'autres vendeurs pour le type de bateau en question afin de se faire une idée si le prix semble anormalement bas. Si, lors d'un entretien avec le vendeur, une quelconque prestation financière préalable est exigée pour une visite ou une "réservation", ou si le lieu de visite du bateau semble inhabituel, il vaut mieux ne pas donner suite à l'offre.
