Ocean Race EuropeVents légers, jeu difficile

Tatjana Pokorny

 · 12.08.2025

Presque comme une peinture à l'huile : "Malizia - Seaexplorer" lors de la première étape de l'Ocean Race Europe.
Photo : Team Malizia
Alors que la lutte des crash teams pour le retour à l'Ocean Race Europe se poursuit à Kiel, le quintette Imoca restant se dirige avec toute la force Imoca vers Portsmouth lors de la première étape en mer du Nord. Les équipages luttent dans la zone de haute pression pour rejoindre le leader "Biotherm". L'équipe de Boris Herrmann, Malizia, accusait un retard de près de 20 milles nautiques.

Deux jours après le départ dramatique de Kiel, les conditions idéales pour le foiling à grande vitesse en mer Baltique ont laissé place à des vents légers. Une dorsale haute pression a freiné le quintette resté en course. Mardi matin, l'équipe Biotherm de Paul Meilhat, qui avait déjà remporté deux points de bonus en étant le bateau le plus rapide à la première porte de classement peu après le départ de Kiel, était toujours en tête.

Ocean Race Europe : "Biotherm" reste en tête

Yoann Richomme et son équipage sur "Paprec Arkéa" sont restés dans la course, avec un retard de 12 milles sur la tête de course. Les deux bateaux français ont été suivis par l'équipe de Boris Herrmann, Malizia, après la deuxième nuit en mer. Le retard des Maliziens sur la tête de course était d'environ 20 milles. Paprec Arkéa" et "Malizia - Seaexplorer" ont tous deux perdu quelques milles nautiques ces dernières heures sur la fusée à vent léger "Biotherm". Cliquez ici pour accéder au live tracker.

A plus de 40 milles nautiques de Biotherm, l'équipe canadienne de Scott Shawyer, Be Water Positive, se battait pour rester dans le coup. Mardi matin, la dernière place était toujours occupée par l'équipe d'Alan Roura, Amaala, avec plus de 70 milles de retard sur le bateau de tête. Les cinq équipes doivent faire face à des vents faibles. Christian Dumard, conseiller météorologique pour l'Ocean Race Europe, a déclaré : "L'anticyclone s'est étendu".

Dans le détail, Dumard a expliqué : "Alors que les bateaux se dirigent vers le sud, le vent d'ouest faiblit". Le vainqueur de l'Ocean Race et navigateur de "Biotherm" Jack Bouttell a décrit les dernières 24 heures comme intenses : "Après avoir passé le Danemark, nous avons dû effectuer de nombreuses manœuvres, ce qui était très fatigant. La nuit dernière, le vent est ensuite tombé, mais nous sommes passés un peu plus vite que prévu par le plan de route".

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Petite sieste après un dur combat

Le skipper de Team Amaala, Alan Roura, dont la jeune équipe doit attaquer par l'arrière lors de cette première étape de l'Ocean Race Europe, a déclaré. "Nous devons sortir de cette zone de transition, même si ce n'est jamais facile, surtout avec les vagues courtes que nous avons ici".

L'ancien concurrent de Team Malizia, Christopher Pratt, a rapporté depuis le bateau canadien : "Après les manœuvres de virement de bord le long du Danemark, cette section n'est pas brutale, mais elle est tout de même suffisante pour secouer tout le monde. Mais l'avantage des faibles vitesses et de la mer globalement quand même plus calme, c'est qu'après un combat acharné, on peut faire une bonne sieste dans la petite brise !"

Malgré le ralentissement de la progression, l'ambiance est bonne. Pratt a raconté : "Nous apprenons ensemble à régler et à manœuvrer le bateau, mais nous sommes très satisfaits de la première partie de la course. L'ambiance à bord est excellente. Nous naviguons sérieusement, mais nous gardons un esprit amical et joyeux et nous apprécions de faire ce que nous aimons ensemble".

Ocean Race Europe : Harris se projette dans l'avenir

Jack Bouttell l'a également confirmé : "Tout le monde s'entend bien, nous plaisantons et rions. C'est vraiment agréable. Hier, nous avons même eu un magnifique coucher de soleil avec les dauphins". Bientôt, le vent devrait également se renforcer et tourner vers le sud-est, ce qui pourrait éventuellement envoyer la flotte sur un parcours de vent spatial en direction des côtes anglaises.

"En fonction des modèles, nous devons choisir les voiles avec soin - certains angles sont plutôt à mi-vent, d'autres plutôt au vent", expliquait Bouttell plus tôt dans la matinée. "Dans une centaine de milles, nous atteindrons les premières zones de séparation de trafic, où les options de route seront plus limitées. Il reste encore beaucoup de milles à parcourir - et il peut encore se passer beaucoup de choses avant d'arriver à destination".

Le co-skipper britannique de Team Malizia, Will Harris, le sait très bien. La dernière partie de la première étape, le long des côtes anglaises, est particulièrement piégeuse et peut encore modifier les positions. Harris explique : "Cela peut être très compliqué avec les courants et les vents. Je connais bien cette section vers l'île de Wight. Là, ça peut être difficile".

Le talk de l'Ocean Race Europe

À partir du 13 août, la chaîne de télévision allemande NDR diffusera chaque semaine des reportages en direct sur Boris Herrmann, Team Malizia et leurs concurrents de l'Ocean Race Europe. Le premier débat avec le présentateur Sven Kaulbars et l'expert Tim Kröger débutera ici mercredi à 12h55.

Impressions de "Biotherm" depuis la mer, alors que le vent faisait encore rugir la leader et ses poursuivants à travers la mer du Nord :

La rétrospective du premier jour à bord de "Malizia - Seaexplorer" :

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