EquipementComment protéger l'équipage, le bateau et l'équipement des rayons UV

Jan-Ole Puls

 · 13.08.2025

Le bimini au-dessus du cockpit peut rester en place même pendant la navigation et protège des rayons directs du soleil.
Photo : YACHT/Johannes Erdmann
L'été arrive maintenant aussi dans le nord. C'est bien, mais les voiles, les vernis et l'équipement souffrent de la lumière UV. Quelles sont les solutions qui ont fait leurs preuves ?

Même sous les latitudes nordiques, le rayonnement UV est de plus en plus fort. Les experts estiment qu'ils augmentent d'environ un pour cent par an. Cela peut paraître faible, mais les conséquences sont tout à fait perceptibles, y compris pour les yachts, les dériveurs et leur équipement : les plastiques se fragilisent, les peintures s'altèrent, les tissus vieillissent plus rapidement. Dix pour cent de rayonnement supplémentaire par décennie signifient : Lors des journées d'été ensoleillées, l'exposition en Europe du Nord est désormais comparable à celle que l'on observait autrefois dans le bassin méditerranéen. Les propriétaires de ces pays connaissent les conséquences du rayonnement UV. Les tauds, les écoutes, les pièces de bois, le gelcoat ou même les bateaux pneumatiques perdent leur couleur, leur éclat et leur force.

En conséquence, la protection contre la lumière gagne également en importance. Cela commence déjà par les voiles. Les rayons UV attaquent la toile et la font vieillir plus rapidement. Peu importe qu'il s'agisse de voiles en dacron ou en laminé. Les matériaux perdent leur charge de rupture, leurs plastifiants et leurs revêtements, ils perdent leur forme. A la fin de la journée, il faut changer de garde-robe plus tôt que nécessaire.

Également intéressant :

Des commerçants comme SVB ou Decathlon proposent les housses les moins chères pour les grandes voiles ou les voiles d'avant, prêtes à l'emploi. On peut se demander dans quelle mesure cette marchandise unique convient réellement. Seule la longueur de la protection peut être choisie, pas sa circonférence. Si la protection solaire est trop grande, elle battra au vent, si elle est trop petite, l'effet ne sera pas suffisant ou il ne sera même pas possible de la monter.

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Protection pour la garde-robe coûteuse

Les housses de grand-voile doivent être adaptées au volume de la voile.Photo : Lee SailsLes housses de grand-voile doivent être adaptées au volume de la voile.

Cela ne peut guère arriver avec une bâche personnalisée. Certes, celle-ci est souvent un peu plus chère, mais l'investissement en vaut généralement la peine. Nous avons choisi comme exemple un Dehler 34 et un X-79. Le Dehler a une longueur d'étai de 13,29 mètres, le X-79 arrive à neuf mètres.

En ce qui concerne la longueur de la bôme, le Dehler est de 4,95 mètres et le X-79 de 3,50 mètres. Les prix des toiles des deux bateaux sont par conséquent différents. SVB ne propose plus de bâche de bôme adaptée pour le Dehler. La longueur maximale est ici de 4,75 mètres. Comme la voile ne va généralement pas jusqu'au bout de la bôme, nous la prenons quand même comme référence. La version bon marché coûterait 295 euros pour le Dehler et 248 euros pour le petit X. Decathlon ne propose que trois tailles. Celles-ci ne conviennent ni au X-Yacht ni au Dehler. Il faudrait les retoucher, un effort qui ne serait guère rentable au vu des coûts de main-d'œuvre élevés.

Pour comparer, nous avons demandé des offres pour les deux bâches au spécialiste de la fabrication de voiles Molkentin à Kiel. Le taud de bôme sur mesure pour le Dehler coûterait environ 520 euros et celui pour le X-79 environ 415 euros. En contrepartie, la longueur et la circonférence sont au millimètre près. De plus, les souhaits particuliers comme les noms, les marques de voile et les couleurs ou les différents matériaux ne posent aucun problème. Sur demande, le taud de bôme peut également être transformé en lazy-bag.

De nombreuses voiles d'enroulement ont déjà une bande de protection anti-UV cousue.

La situation est similaire pour le taud de voile d'avant. De nombreuses voiles à enrouleur ont déjà une bande de protection contre les UV cousue, mais celle-ci ne suffit guère à long terme et ne protège pas la toile contre les salissures. Une bâche est une meilleure solution.

Dans l'offre de SVB, le tube de toile pour le Dehler coûte 570 euros. Mais la bâche est alors un peu trop longue et doit être raccourcie. Pour le X-79, c'est encore 326 euros. Après tout, la longueur conviendrait bien. La circonférence des deux modèles peut être réduite à l'aide d'une corde. On évite ainsi les battements gênants qui, dans le pire des cas, peuvent endommager le gréement.

La voilerie de Kiel facturerait 757 euros pour le Dehler et 495 euros pour le X-Yacht. Le chef de l'entreprise, Nils Molkentin, donne le conseil suivant : "Si les voiles n'ont pas de protection contre les UV, il faut si possible utiliser la bôme et le taud de foc à enrouleur dès que l'on est de retour au port. Chaque heure d'UV endommage la voile". Si l'on souhaite un taud de bôme ou un lazy-bag sur mesure, c'est chez le voilier local qu'il faut se rendre. Le taud mesuré par le professionnel convient ou est adapté.

Comment l'équipage peut se protéger du soleil

Toit de pont gonflablePhoto : Marc QuilisToit de pont gonflable

L'homme aussi a besoin de protection. Les voiles d'ombrage la garantissent dans le port. En route, des modèles sophistiqués offrent de l'ombre. Alors que la plupart des voiles d'ombrage ne peuvent être montées que lorsque la grande voile est hissée, il existe des produits individuels qui peuvent rester en haut pendant la navigation et qui rappellent alors plus ou moins visuellement un parapluie.

Mais une petite déduction sur la note de style est certainement préférable à un coup de chaleur ou à un coup de soleil. Des parasols simples sur un yacht ont des avantages évidents : ils ne nécessitent pas de haubanage - en cas de calme plat -, peuvent être positionnés face au soleil et leur coût est raisonnable.

Un exemple est la protection solaire librement suspendue de Watski, disponible entre autres chez Compass. Il se situe à mi-chemin entre le parasol et la marquise et peut être suspendu sous le grand arbre ou à la grande drisse. Le parasol est disponible en trois tailles différentes. Avec un peu moins de 70 euros pour la version mesurant 1,45 par 1,45 mètre, il fait partie des produits les moins chers.

Il est bien sûr également possible d'utiliser un parasol du commerce. Il existe pour cela des aides de montage spéciales à fixer sur le panier arrière ou le treuil. Ils se fixent à l'aide d'un mécanisme de serrage et sont dotés d'une ouverture pour le mât du parasol. Cette dernière solution est particulièrement recommandée pour les bateaux sans bastingage. Pour pouvoir installer le parapluie, il faut enlever la pointe de la tige télescopique inférieure qui, sinon, facilite le perçage dans le sable.

Toits de tente et voiles d'ombrage pour la protection contre les rayons UV

Les grands toits de tente avec des barres d'écartement sont plus efficaces que les parasols et ne nécessitent pas de mât supplémentaire. Sans les mâts gênants, il y a plus de place, et les constructions sont en outre plus aérées que les solutions flottantes qui doivent être tendues vers le bas jusqu'au bastingage.

Le Sunsave de l'agence de yachting Zengerle fait partie des toits solaires qui peuvent rester tendus pendant la navigation. Le toit s'enroule autour de l'étai arrière divisé et se ferme à l'aide de fermetures éclair cousues. Le haubanage se fait avec des clamcleats, la tension de la forme elliptique empêche le vrillage, de sorte que le pare-soleil peut rester en place même par un peu plus de vent. En option, il est possible de fixer des toiles latérales pour se protéger lorsque le soleil est bas.

Il est également possible de tendre des voiles d'ombrage sur la grande bôme. Des toiles adaptées existent par exemple chez Oleu. Des produits plus spécifiques comme l'overhead en forme de frisbee géant ou le deckent gonflable offrent également de bonnes solutions. Dans les deux cas, un haubanage par plusieurs boucles vers le bas est nécessaire.

Le taud de pont est composé d'une peau extérieure en Dacron, d'une couche de protection thermique en PE et d'un tube en TPU. Il ne nécessite pas d'armature de bimini ni de fixations spéciales. Le Decktent est disponible dans les tailles XS, S, M et L. XS et S sont livrées avec quatre sangles de serrage, tandis que M et L sont équipées de deux sangles réglables en hauteur par jambe. La tente doit pouvoir résister à des vents allant jusqu'à 20 nœuds.

Protection solaire fixe et autoportante

En outre, le marché propose différentes solutions autoportantes. La voile d'ombrage triangulaire de Seaeq a été entièrement conçue pour une utilisation à bord, il n'y a donc pas de pièces métalliques qui pourraient rouiller, frotter ou flotter au vent. La forme triangulaire peut être installée soit comme protection verticale à l'arrière, soit horizontalement au-dessus du pont avant. Pour cela, la cote J du mât à la fixation de l'étai doit être d'au moins trois mètres. Le modèle est étanche.

En plus d'un bimini fixe traditionnel, les taudis conviennent bien sûr aussi comme protection solaire. Ceux-ci peuvent être adaptés à chaque bateau par le voilier de confiance et conviennent ainsi parfaitement. Il n'y a pas de limites aux idées : Avec des fenêtres dans le toit, on peut même les laisser en place pendant la navigation s'ils ne gênent pas la bôme, tout en regardant dans le grand. Des aérations avec des moustiquaires sont réalisables, tout comme des occultations et des parties latérales qui s'ouvrent, beaucoup de choses sont possibles, selon les souhaits. Astuce : si vous faites installer une fermeture éclair sur le sprayhood, vous pouvez y raccorder la cabane à gâteau sans problème et sans faille.

Les biminis, bien connus des bateaux à moteur et des voiliers en Méditerranée, sont également de plus en plus appréciés par les navigateurs du Nord. Ils doivent également être adaptés individuellement par le fabricant de bâches ou le voilier.

Taud complet comme solution complète

Exigeant, mais efficace : le taud complet comme solution complètePhoto : YACHT/B. ScheurerExigeant, mais efficace : le taud complet comme solution complète

Le gréement et l'équipage peuvent ainsi être bien protégés. En outre, il est judicieux de recouvrir les roues, en particulier celles en carbone ou en fibre de verre. Les instruments se détériorent également moins vite lorsqu'ils sont recouverts. Ou alors, on protège tout le pont. Les tauds complets sont très tendance, surtout pour les petits bateaux en bois. Ils couvrent tout le bateau et le protègent complètement de la pluie, du soleil et de la poussière ou du sable en suspension dans l'air. Là aussi, il n'y a presque pas de limites. Segments de fenêtre à enrouler ou entièrement amovibles avec des fermetures éclair - les possibilités sont multiples. Dans tous les cas, le pont en profite également, qu'il soit en teck ou en plastique. Les ponts en bois sont de toute façon soumis à leurs propres règles. Un pont à barres non verni, sec et exempt de saleté devient certes gris, mais ne peut pas être détruit par le rayonnement solaire. Mais il peut se décolorer.

La situation se complique lorsque le bois est traité avec des vernis, des huiles ou des résines. Le soleil peut alors déployer des forces destructrices, écailler les vernis et jaunir les époxydes. C'est pourquoi la règle suivante s'applique : si l'on a de grandes surfaces de bois à bord, on s'épargne beaucoup d'entretien en recouvrant ces zones d'une bâche. Nils Molkentin conseille d'utiliser des tissus clairs pour un taud complet. Selon le professionnel de la capote, le développement de chaleur est beaucoup plus important avec des tissus foncés.

Avec le temps, les plastiques perdent leurs plastifiants sous l'effet des rayons UV et deviennent cassants. Il arrive alors que les poignées des pinces à levier se cassent ou qu'un bloc perde sa vitre. Il en va de même pour les fenêtres des bateaux, qui sont généralement en verre acrylique. Avec le temps, ce plastique devient lui aussi cassant et se fissure ou se fragilise. Pour éviter cela, il existe des caches. Ils se fixent à l'extérieur de la fenêtre à l'aide de boutons-pression ou d'élastiques et protègent ainsi du soleil. Et si l'on souhaite bloquer le soleil comme à la maison, on utilise des stores.

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