AntifoulingAntisalissure pour hélices - ce qu'il faut savoir

Torsten Moench

 · 10.02.2025

Les hélices très encrassées doivent d'abord être nettoyées.
Photo : Christian Irrgang
Le tourbillon sous le bateau a besoin d'un antisalissure spécial pour l'hélice. En ce début de saison, nous vous montrons quels sont les produits disponibles, en quoi ils se différencient et comment ils agissent dans la pratique.

Les hélices sont des composants très sensibles. Même des dommages mineurs peuvent réduire considérablement leur efficacité. Cela se traduit par des caractéristiques de conduite moins bonnes et une consommation de carburant plus élevée.

En cas de déséquilibre - dû par exemple à des pales d'hélice endommagées ou à la prolifération de coquillages - les arbres, les roulements et les engrenages peuvent subir de sérieux dommages. Les impuretés importantes ont également des effets similaires. Bien qu'elles ne causent pas nécessairement de dommages, elles augmentent la résistance à l'eau et réduisent ainsi l'efficacité de l'hélice, qui n'est déjà pas optimale. Pour éviter les salissures sur l'hélice et les problèmes qui en découlent, il existe des revêtements antisalissure spéciaux pour les hélices.

Le meilleur antisalissure pour les hélices est la douceur

Pour donner un ordre d'idée, la pointe d'une hélice de 14 pouces, qui fonctionne derrière un réducteur de 2:1, se déplace par exemple à 67 km/h dans l'eau à 2000 tours par minute. Selon le rapport de transmission, cette vitesse est linéaire par rapport à la vitesse de rotation. Dans cet exemple, le doublement du nombre de tours du moteur signifie donc déjà 130 km/h dans l'eau.

Articles les plus lus

1

2

3

Cela est moins important pour les diesels à déplacement plutôt lents, mais tout à fait pertinent pour les hors-bord ou les propulsions en Z tournant à grande vitesse. En effet, "plus la surface de l'hélice est lisse, plus son rendement est élevé", sait Jens Dohrand, directeur des ventes chez le fabricant d'hélices SPW. Et c'est là que commence le problème : il n'est pas facile de faire tenir durablement un antisalissure sur une hélice à surface lisse se déplaçant aussi rapidement dans un milieu abrasif comme l'eau de mer mélangée à du sable. En même temps, ce mouvement rapide est une propriété que certains produits exploitent, mais nous y reviendrons plus tard.


En savoir plus sur l'antifouling :



Différents principes d'action lors de Anti-salissures pour hélices

Comme pour les produits destinés à la coque, il existe différents principes d'action pour le traitement antisalissure des hélices : Antifouling dur ou mou contenant des biocides, ou sans biocides. Ces peintures ont généralement des surfaces très lisses, sur lesquelles les salissures glissent lors des mouvements rapides. Le fabricant Hempel indique également que son produit est "sans danger". Silic One crée une surface que les organismes aquatiques et la végétation considèrent comme de l'eau. Mais logiquement, ils ne s'y installent pas.

En ce qui concerne les produits biocides, il faut vérifier s'ils sont autorisés sur le territoire d'origine. Aux Pays-Bas, par exemple, les règles d'autorisation des antisalissures pour les hélices sont très strictes. Celles pour les hélices en font également partie. Les produits sans numéro d'homologation ne peuvent pas être utilisés et appliqués, il n'existe pas d'antifoulings spéciaux pour hélices contenant des biocides avec un numéro d'homologation NL, de sorte qu'il faut toujours recourir à des produits sans biocides. Il est également possible d'essayer un antifouling homologué pour la coque.

La question de savoir si un produit biocide est nécessaire est une question de territoire. La pression de la végétation est généralement beaucoup plus faible dans les eaux douces que dans les eaux salées. Dans les zones de courant, la croissance est moins importante que dans les eaux stagnantes. "La situation de la végétation est toutefois très complexe. Cela peut changer d'année en année, c'est la nature. Parfois, la vérole est en fleur et tout est envahi, parfois l'eau est plutôt trop froide et la végétation est nettement plus faible. Le ver tubicole est lui aussi en progression constante", rapporte Dohrand en parlant avec beaucoup de ses clients. Il faut donc se faire une idée du comportement de la végétation sur son territoire d'origine. Mais la règle générale est la suivante : ce qui fonctionne comme système sur le fuselage sera également efficace sur l'hélice. Bien entendu, il est toujours utile, lors d'un changement de territoire, de demander aux amateurs de sports nautiques locaux de faire part de leurs expériences.

Comme pour la peinture de la coque, il n'existe pas de solution durable pour la propulsion. Certains produits, notamment ceux à base de silicone, promettent une efficacité de plusieurs années, d'autres peuvent être appliqués en plusieurs couches et durer ainsi plus longtemps. Mais si le bateau est régulièrement remisé à terre pour l'hiver, la durabilité ne joue pas un grand rôle.

Le matériau de l'hélice est également important

Enfin, le matériau de l'hélice et de l'entraînement joue également un rôle dans le choix du produit antisalissure approprié. Comme pour la coque, toutes les peintures ne peuvent pas être utilisées sur une hélice en aluminium. Les produits contenant du cuivre peuvent entraîner une corrosion électrolytique et ne doivent pas être utilisés. Certains fabricants indiquent que cela est néanmoins possible en utilisant un apprêt. C'est vrai tant que toutes les surfaces sont entièrement recouvertes par l'apprêt. Si ce n'est plus le cas, par exemple en raison d'un endommagement par des objets flottants ou d'un contact de base avec l'entraînement, des dommages par électrolyse peuvent en résulter.

L'application de l'antisalissure pour hélices se déroule au moins de manière similaire pour tous les systèmes. Pour obtenir une bonne adhérence sur le support lisse et en mouvement rapide, il faut d'abord une très bonne préparation de la surface. Il faut qu'elle soit métalliquement brillante pour les hélices en bronze ou qu'elle soit recouverte d'un bon revêtement adhérent sur l'entraînement ou sur les hélices en aluminium. Ensuite, il faut d'abord dégraisser. Pour certains produits, cela ne doit pas se faire avec de l'acétone, mais avec de l'alcool à brûler. Ensuite, le support doit être poncé. Le grain varie en fonction du produit. Parfois, la préparation avec une pâte scotchbrite suffit.

Ensuite, nettoyer et dégraisser à nouveau. Le kit Propspeed contient même des chiffons spécialement conçus à cet effet, afin d'obtenir une base optimale pour la première couche. Ce primaire assure d'une part une bonne adhérence sur l'hélice et crée d'autre part une surface sur laquelle l'antifouling proprement dit adhère bien. Ce procédé n'est pas différent de celui utilisé pour appliquer une couche sur le reste de la coque. Dans le cas de Hempels Silic One, une troisième couche appelée Tie Coat est nécessaire entre le primaire et la couche de finition. Les apprêts sont souvent bicomposants et à base de résine époxy. C'est pourquoi ils ont des températures et des fenêtres de traitement spécifiques qui doivent être respectées avec précision. Les intervalles de recouvrement varient également en fonction du produit. Par exemple, le spray Ecopower de Hempel doit être appliqué dans le primaire encore collant.

Les fiches techniques des fabricants, dans lesquelles la mise en œuvre est expliquée en détail, sont également de bon conseil. Il convient de les lire attentivement avant l'application et de faire un plan pour réussir au mieux la stratification. Le temps joue également un rôle : l'humidité de l'air ne doit pas être trop élevée et les températures ne doivent pas être trop basses. Les intervalles de recouvrement varient en fonction de la température, donc si l'on veut éviter de devoir appliquer la couche suivante au milieu de la nuit, il faut un bon plan. Contrairement à la peinture de l'ensemble de la coque, l'hélice présente un avantage : elle peut être démontée et emportée dans l'atelier à domicile. Là, on peut appliquer le revêtement dans des conditions environnementales contrôlées et avec des trajets courts pour se rendre au travail.

Dans les eaux intérieures, on peut aussi se passer d'antifouling

Alors, quel produit choisir en cas de problèmes de végétation ? Tout d'abord, s'il n'y a pas de problèmes graves de végétation : Aucun. En effet, selon l'expert, le revêtement lui-même réduit l'efficacité, même si ce n'est que dans une faible mesure. Sur les territoires où la pression de la végétation est faible, il n'est pas nécessaire de tirer au canon sur des moineaux. Un nettoyage annuel accompagné d'un polissage, éventuellement à base de téflon, peut suffire pour que le propulseur passe la saison sans encrassement. La graisse pour hélice a également fait ses preuves en tant qu'antisalissure pour les hélices.

Mais si l'on se trouve sur un territoire où la variole ou les vers tubicoles se fixent rapidement aux endroits exposés, il faut agir. Si le moteur et l'hélice sont en aluminium, les produits contenant du cuivre sont à exclure. Le risque de corrosion électrolytique est trop grand en cas d'endommagement de l'apprêt. Seules les peintures sans biocides ou les produits à base de silicone sont alors disponibles. Si l'entraînement se compose d'un arbre et d'une vis en bronze, il est également possible d'utiliser des peintures contenant des biocides. Dans ce cas, il faut veiller à l'autorisation dans le bassin d'origine. Un antifouling autopolissant sur l'hélice qui se déplace rapidement ne semble judicieux que si très peu d'heures de moteur sont prévues, car l'usure est alors à peu près identique à celle de la coque. Si l'on doit beaucoup naviguer, la peinture est rapidement usée et l'effet est perdu. Il ne reste alors que les antifoulings durs, qui ne sont efficaces que grâce à leur teneur en biocides.

Antifoulings à base de silicone

Ce qui peut être appliqué sur tous les types de propulsion et de navigation, ce sont les revêtements anti-adhérents, généralement à base de silicone. Ils sont exempts de biocides et ne posent aucun problème d'autorisation ou de corrosion. L'idée de ces peintures semble particulièrement adaptée aux hélices : la surface n'offre pratiquement aucune possibilité à la végétation de s'y ancrer, car elle est très lisse. Si l'on ajoute à cela la rotation rapide, on peut facilement imaginer que la surface se débarrasse quasiment d'elle-même de la végétation dès que l'hélice tourne.

Une vaste étude menée aux Pays-Bas en 2020 a montré que Silic One de Hempel donnait également d'assez bons résultats dans les zones d'eau salée courante. Malheureusement, il n'a guère eu d'effet sur l'eau salée stagnante. Le test a toutefois été effectué sur des plaques suspendues dans l'eau, une application très différente de celle des surfaces d'hélice en mouvement. Néanmoins, en cas de mouvement le long de la surface, le produit a démontré son efficacité.

Inconvénient des produits à base de silicone : Si, pour une raison ou une autre, ils ne sont pas efficaces sur votre bateau, il est difficile de passer à d'autres produits, car le silicone, même retiré, pose des problèmes lors de l'application d'une nouvelle couche.

L'étude néerlandaise a toutefois montré très clairement que la graisse à traire appliquée sur les plaques d'essai suffisait à empêcher l'apparition de la végétation, en particulier dans les zones d'eau douce. En d'autres termes : il y a des territoires où la pression de la végétation est très faible, et il ne faut donc pas les surcharger inutilement avec des biocides.

Les instructions détaillées des fabricants indiquent toutefois clairement une chose : si l'on opte pour un revêtement antisalissure pour l'hélice, il faut faire très attention lors de son application. Mais s'il est appliqué correctement, le revêtement de protection devrait assurer un bon rendement sous la machine, tout en économisant du carburant et en réduisant l'usure.

Comparaison des antifoulings pour hélices


Les plus lus dans la rubrique DIY