Lars Bolle
· 08.01.2021
Il y a deux ans, l'entreprise de haute technologie Advanced Sailing Technologies (AST), basée à Potsdam, a lancé un dériveur révolutionnaire. The Foiling Dinghy peut voler grâce à deux hydrofoils autorégulés (pour le téléchargement du test et la vidéo, voir ci-dessous). Le directeur général Thilo Keller qualifie son concept de "foil pour tout le monde". Le dériveur vient d'être élu Dinghy de l'année 2020 par les magazines britanniques "Sailing Today" et "Yachts & Yachting".
Pourtant, bien que l'hydroptère connaisse un véritable essor, comme c'est le cas actuellement dans le Vendée Globe et à partir du 17 décembre 2020 lors de la Coupe de l'America, il semblerait que ce mode de déplacement ne soit pas encore très familier à de nombreux navigateurs.
"Nous avons eu de plus en plus de demandes de clients qui aimaient le bateau, mais qui naviguaient de manière plus conventionnelle ou qui souhaitaient approfondir leurs connaissances en voile avant de se lancer dans le vol", explique Keller.
Le Foiling Dinghy a alors été rapidement privé de ses ailes, a été doté d'une dérive et a reçu le nom de Lowrider L12.
La traduction "à basse altitude" ne fait toutefois pas référence à un quelconque type de foil, mais à la vitesse pouvant être atteinte et à un comportement particulier des vagues.
Les formes de la coque du Foiling Dinghy et du Lowrider sont identiques, tout comme la construction en sandwich de fibre de verre avec des renforts en carbone. Ce qui est particulièrement frappant, c'est la forme de l'étrave, qui est encore plus prononcée sur le Lowrider que sur le Foiling Dinghy. Le tiers avant du dériveur est conçu comme un wavepiercer ; il navigue donc plutôt à travers les vagues que par-dessus. C'est à ce comportement de navigation que se réfère le nom de Tiefflieger.