La voile paralympique a subi un coup dur en 2015 : le sport de régate pratiqué à un niveau de performance par des personnes souffrant de handicaps physiques a été retiré du programme des Jeux paralympiques 2020 ; toutes les tentatives de réintégration pour 2024 ont jusqu'à présent échoué. "J'étais horrifié et triste", déclare Heiko Kröger, multiple champion du monde et médaillé d'argent dans la catégorie de bateaux paralympiques 2.4 mR. Mais pour lui, cette élimination recèle aussi des aspects positifs : "Les Jeux paralympiques ont créé un lobby pour la voile handicapée, que nous utilisons maintenant pour faire progresser la voile inclusive".
Concrètement, cela signifie que les navigateurs handicapés ne doivent plus, comme c'était le cas jusqu'à présent, disputer leurs compétitions entre eux, quasiment isolés du reste de la voile, mais en commun avec tous. Inclus, donc, inclus. Le sport de la voile suit ainsi la tendance générale de la société.
Pour cela, il faut des bateaux qui peuvent également être utilisés par des personnes handicapées. Nous en avons testé deux : le RS Venture Connect et le S/V 14. Il ne s'agissait pas seulement de savoir si ces modèles étaient adaptés aux navigateurs dits handicapés, mais aussi s'ils convenaient à un groupe cible beaucoup plus large.
"Parmi les handicaps physiques, on compte par exemple aussi la diminution de la force ou de la mobilité due à l'âge", explique Kröger. "Si l'on regarde la pyramide démographique des clubs, nous avons une forte proportion de navigateurs "handicapés".
Ces bateaux permettent-ils de naviguer jusqu'à un âge avancé ? Le test est à lire dans le dernier YACHT 20/2020, en kiosque à partir du 16 septembre ou à commander ici en version numérique.
RS Venture Connect vs. Far East S/V 14
