Les Sables-HortaFink et Greck se battent - "SignForCom" avance

Tatjana Pokorny

 · 10.07.2023

Estelle Greck remplace Lennart Burke, blessé, sur le "SignFor Com" avec Melwin Fink
Photo : Vincent Olivaud/Les Sables-Horta-Les Sables 2023
L'étape retour de la classique française en double Les Sables-Horta-Les Sables est en cours depuis le 8 juillet. Le skipper de "SignForCom", Melwin Fink, dispute cette étape avec la Française Estelle Greck après la blessure de Lennart Burke. Pendant la nuit, le plus jeune skipper de la flotte et la navigatrice expérimentée de la classe 40 ont pu progresser malgré des conditions exigeantes.

Dimanche, ils étaient encore neuvièmes, mais le skipper de "SignForCom" Melwin Fink et sa nouvelle co-skipper Estelle Greck ont commencé la semaine en sixième position après une nuit difficile. La navigatrice expérimentée de la classe 40, originaire de Lorient, était montée à bord pour l'étape retour de la régate en double en tant que remplaçante de Lennart Burke, blessé. Désormais, le duo franco-allemand sur le Pogo 40 S4 est de plus en plus performant, il était déjà remonté à la sixième place lundi matin.

La vie à bord est difficile. Nous alternons entre pilotage et sommeil toutes les deux heures" (Melwin Fink)

Tard dimanche soir, Melwin Fink avait encore décrit les conditions exigeantes qui régnaient sur le cap des Sables-d'Olonne : "Tout va bien à bord chez nous. Ce sont des conditions très difficiles. 25 nœuds de vent, un downwind pointu sous spi medium. La vie à bord est difficile. Nous alternons entre pilotage et sommeil toutes les deux heures. Mais nous allons très bien et nous nous débrouillons bien. Notre performance ne nous rend pas encore très heureux. Il y a des vagues très dégoûtantes. Le bateau plonge complètement en permanence. Tout est très, très mouillé".

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Mais entre-temps, les choses avancent de plus en plus vite et avec succès pour les "SignForCom". Melwin Fink, 21 ans, et Estelle Greck, 32 ans, semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. Lennart Burke, blessé au dos après une chute, observe son équipe depuis la terre ferme. Un examen médical a entre-temps révélé qu'il devait encore combattre une inflammation dans le dos après sa chute à bord lors de la première étape, mais qu'il devrait être en forme pour les prochains temps forts de la saison - la Rolex Fastnet Race et la Transat Jacques Vabre. "C'est ce que je me suis promis", a déclaré le Stralsundois avec un peu de nostalgie dans la voix.

Estelle Greck : engagement spontané sur "SignForCom" avant que son propre bateau ne soit prêt

Burke a fait la connaissance de sa remplaçante Estelle Greck, qui s'est envolée spontanément pour Horta et qui participe maintenant à la deuxième partie de Les Sables-Horta-Les Sables avec Melwin Fink, avant le départ de la deuxième étape à Horta. "C'est une femme adorable, robuste et super bien entraînée, elle sera certainement une équipière très recherchée". Estelle Greck est elle-même en train de construire un nouveau Class 40, elle reçoit le dernier Mach 5 de Sam Manuard avant que les Mach 6 ne prennent le relais.

Jusqu'à présent, Lennart Burke est très satisfait de son propre bateau, malgré l'abandon du safran et la réparation éclair à Porto lors de la première étape : "Le 'SignForCom' est arrivé à Horta dans un super état. Il n'y avait que le problème de safran. En deux jours, nous avions le bateau prêt à courir à Horta". Lennart Burke s'attend à ce que son équipe franchisse la ligne d'arrivée de la deuxième étape dans la nuit du 13 juillet et déclare : "Je serai là".

Melwin sait naviguer vite, c'est certain. C'est un bon régleur" (Lennart Burke)

La tâche de Melwin Fink et Estelle Greck est similaire à celle de la première étape, explique Burke : "Vitesse, vitesse, vitesse. Ils ont bien quitté l'île et sont entrés dans la dépression dimanche. Je pense qu'ils ont tous le spi relevé et qu'ils accélèrent en direction des Sables-d'Olonne. S'ils ont de la chance et que le downwind reste à 15-20 nœuds, ce sont en tout cas des conditions de pogo. Et en tout cas, Melwin sait naviguer vite. C'est un bon régleur". Le fait qu'il ne puisse pas lui-même participer à l'étape retour fait mal à Burke : "J'aurais vraiment, vraiment aimé être à bord, surtout dans ces conditions !"

Le jeune homme de 24 ans, originaire de Stralsund et vivant à Hambourg, pense déjà à son retour et à l'événement phare de l'automne, la Transat Jacques Vabre : "Nous sommes très impatients. C'est une course magnifique et fascinante. Il sera également passionnant de voir comment les nouveaux bateaux de la Class 40 se comportent par rapport aux Imoca. Ils peuvent tout à fait être plus rapides que certains Imocas sur de longues distances. Et ce sera bien sûr cool de voir Boris dans la Transat Jacques Vabre".

Dans la Class 40, nous pouvons bien grandir et nous positionner" (Lennart Burke)

Lennart Burke se sent parfaitement à sa place dans la carrière qu'il a entamée cette saison en Class 40 avec Melwin Fink : "Nous y allons étape par étape. La Class 40 est une classe gérée de manière très professionnelle. Nous nous considérons comme une équipe de voile de nouvelle génération pour un bon moment. C'est là que nous pouvons bien grandir et nous positionner". Lennart Burke décrit comme une source d'inspiration une figure de la voile comme Antoine Carpentier, triple vainqueur de la Transat Jacques Vabre : "Il a gagné dix courses Fastnet et navigue en Class 40 depuis 20 ans. Il dit que la voile en solitaire n'est pas vraiment son truc et qu'il préfère les courses en double".

De belles images du départ des Açores - petite rétrospective du départ de la deuxième étape de retour vers les Sables-d'Olonne :

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