Permis de conduire des bateaux de plaisanceUne nouvelle étude de l'UE recommande une reconnaissance à l'échelle européenne

Fabian Boerger

 · 28.11.2025

Permis de conduire des bateaux de plaisance : une nouvelle étude de l'UE recommande une reconnaissance à l'échelle européenne
Le permis de conduire allemand pour bateaux de plaisance correspond à l'ICC, qui doit mettre fin au chaos réglementaire des permis de conduire pour bateaux dans toute l'Europe.
Les règles pour le permis de conduire des bateaux de plaisance sont différentes en Europe : plus précisément, chaque pays a les siennes. Cela cause des problèmes depuis un certain temps déjà. Mais cela pourrait bientôt changer. Une étude européenne qui vient d'être publiée fait bouger les choses.

Les plaisanciers qui naviguent en Suède, en France ou en Allemagne, par exemple, sont confrontés à un imbroglio de réglementations différentes en matière de permis de conduire. En Suède, les skippers n'ont pas besoin de permis pour les bateaux de plaisance de moins de 12 mètres. En France, la réglementation est différente : c'est la puissance du moteur qui est déterminante. Dès qu'un moteur de plus de 5 CV est embarqué, un permis de navigation de plaisance est exigé. L'Allemagne fixe la limite à 15 CV - ou à une longueur de bateau supérieure à 15 mètres, auquel cas le permis est obligatoire quelle que soit la puissance du moteur.

"Faire cavalier seul paralyse les sports nautiques européens".

Ces différences se retrouvent dans toute l'Europe. En conséquence, elles créent des obstacles considérables pour l'ensemble du secteur. C'est ce que critiquent des associations comme la Industrie européenne de la construction navale (EBI) depuis des années. Une étude récente de la Commission européenne confirme aujourd'hui ses objections. Sa conclusion : les initiatives nationales isolées paralysent le sport nautique européen. Les raisons en sont le manque de clarté des exigences en matière de licences, l'absence de reconnaissance des permis de conduire étrangers et les obstacles rencontrés lors des trajets transfrontaliers.

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La situation est aggravée par un autre problème : selon l'étude, il manque une base de données centrale qui rendrait la validité et la reconnaissance des licences transparentes dans toute l'Europe. Les autorités, les entreprises de location et les assureurs décideraient donc selon leur propre appréciation si un permis de navigation de plaisance est valable ou non - avec des résultats par conséquent différents.

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Ce manque de transparence conduit à des évaluations individuelles et ad hoc, ce qui entraîne des interprétations incohérentes et des litiges potentiels".

Selon l'étude, il en résulte un patchwork qui ralentit le secteur et freine la croissance du tourisme nautique dans son ensemble. Les conséquences touchent aussi bien les plaisanciers, les entreprises de location que les ports de plaisance et les établissements de formation.

Des solutions existent déjà

Que faire alors ? Les auteurs de l'étude recommandent de miser de manière plus conséquente sur les structures déjà existantes. Concrètement, il s'agit de l'International Certificate of Competence (ICC), un certificat de compétence reconnu dans le monde entier. Une mise en œuvre obligatoire pourrait simplifier la circulation transfrontalière des bateaux, augmenter la sécurité et réduire les charges administratives, selon l'étude.

L'ICC est un certificat créé il y a de nombreuses années par la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU). Il garantit des normes minimales de sécurité, de navigation et de manœuvrabilité et vise à faciliter la reconnaissance mutuelle des permis de conduire nationaux au sein des pays de la CEE-ONU.


En savoir plus sur le permis de conduire des bateaux de plaisance :


Le permis de conduire allemand pour bateaux de plaisance correspond à l'ICC

La résolution 40 de la CEE-ONU consacre ce certificat - mais uniquement à titre de recommandation. Chaque État membre décide lui-même de sa mise en œuvre. 18 des 27 États membres de l'UE reconnaissent déjà la résolution, dont l'Allemagne : depuis la réforme de 2017/2018, le permis de conduire des bateaux de plaisance y est explicitement considéré comme une ICC selon la résolution 40. La France, l'Italie et la Pologne ne reconnaissent pas officiellement la résolution.

Cela doit changer. Les auteurs de l'étude recommandent des mesures concrètes : Il s'agit notamment de campagnes d'information et d'une base de données européenne centralisée. L'ICE exhorte la Commission européenne à prendre des mesures supplémentaires pour la reconnaissance mutuelle. Marina Palumbo Cardella, chargée de projet et de politique à l'ICE, déclare

L'introduction de la reconnaissance mutuelle de la CCI est la voie la plus pratique et la plus réalisable pour aller de l'avant.

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