PratiqueBalisage des chenaux - IALA-A et IALA-B

Christian Tiedt

 · 09.09.2025

IALA-A : le système usuel chez nous et repris dans le règlement sur la navigation maritime.
Photo : Christian Tiedt
Au niveau international, il existe deux systèmes de balisage largement uniformes : IALA-A et IALA-B. Quels sont les points communs et les différences ?

Jusqu'au milieu des années 70, il existait dans le monde entier une trentaine de méthodes de balisage différentes, avec une multitude de couleurs, de formes et de signaux. Des confusions étaient régulièrement à l'origine de graves accidents maritimes dans des situations critiques.

IALA-A : objectif d'un balisage international

En 1976, les membres de l'"Association internationale des aides à la navigation maritime et des services hydrographiques" (abréviation anglaise : IALA) ont donc décidé de mettre au point un système unique pour le balisage latéral (avec les couleurs rouge et verte) et le balisage cardinal (noir et jaune).

Le système IALA-A signale l'entrée du chenal à bâbord par des bouées rouges et des signaux de pointe émoussés, et à tribord par des bouées vertes et des signaux de pointe. Ce système est aujourd'hui la norme en Europe, en Océanie, en Afrique et dans une grande partie de l'Asie.

IALA-B : couleurs inversées dans certaines régions

Le fait qu'il existe encore un autre système de balisage en parallèle s'explique par des raisons historiques. Afin de tenir compte des normes régionales déjà établies à grande échelle, le système IALA-B a été introduit en 1980 pour les autres régions (Amérique du Nord et du Sud, Japon, Taiwan, Corée du Sud et Philippines).

La seule différence est que les couleurs rouge et verte ont été interverties : à l'entrée, les bouées vertes sont placées à bâbord, les bouées rouges à tribord. Il en va de même pour le balisage des chenaux de dérivation et d'entrée.

Ceux qui naviguent dans une zone où le balisage est conforme à l'IALA-B, par exemple dans les Caraïbes, peuvent se souvenir de l'aide-mémoire suivant : "red, right, return" - au retour (au port, donc à l'approche), on a du rouge sur la droite, donc "rouge, droite, retour".

Zones de validité de IALA-A et IALA-B. Des limites géographiques ont été fixées pour l'Atlantique et le Pacifique.Photo : Christian TiedtZones de validité de IALA-A et IALA-B. Des limites géographiques ont été fixées pour l'Atlantique et le Pacifique.

Homogénéité des autres marques maritimes

En revanche, les autres types de signalisation maritime sont totalement identiques. Ce groupe homogène comprend le système cardinal de quatre signaux maritimes noirs et jaunes indiquant les zones de danger général, les zones de danger particulier (noir et rouge), les zones spéciales (jaune) et les nouveaux sites d'épaves (jaune et bleu). Cette dernière signalisation n'est toutefois pas encore utilisée dans notre pays.

Même si l'apparence et le champ d'application des différentes marques maritimes peuvent varier légèrement d'une région à l'autre, elles restent toujours clairement identifiables au niveau international grâce aux caractéristiques communes de base.

IALA : au service d'une navigation sûre depuis 1957

Depuis 2024, l'AISA est une organisation internationale intergouvernementale dont l'Allemagne a déjà ratifié la convention. Son nom complet est désormais Organisation internationale pour les aides à la navigation (IALA). La première d'une série de cinq conférences internationales s'est tenue à Londres en 1929 et a abouti à la création de l'IALA en 1957.

Outre les systèmes internationaux de balisage et, le travail de l'AISM a également contribué à l'introduction d'importantes innovations techniques pour une navigation sûre, notamment l'AIS et le DGPS, ainsi qu'une multitude d'autres normes mondiales. Son siège est à St Germain en Laye, en banlieue parisienne.

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