Polices de protection juridiqueUne couverture en cas de litige

Axel Kujawa

 · 06.11.2013

Polices de protection juridique : une couverture en cas de litigePhoto : WSV
Audience de la préfecture maritime
L'avocat Axel Kujawa explique ce à quoi les propriétaires de yachts doivent absolument faire attention lors de la souscription d'une assurance protection juridique pour bateaux de plaisance.

Devant les tribunaux et en haute mer, on est entre les mains de Dieu, dit le dicton populaire. De même qu'un skipper expérimenté permet de relativiser les impondérables en mer, un avocat expérimenté dans ce domaine sait enlever une partie de l'incertitude d'un litige. Le risque de perdre tout ou partie d'un procès, et donc de devoir supporter une partie des frais, demeure.

C'est une bonne chose si le risque de frais de justice ainsi que les frais extrajudiciaires sont pris en charge par une assurance de protection juridique.

Malheureusement, depuis 1995, la plupart des assurances de protection juridique excluent certains risques pertinents pour les propriétaires de bateaux et les amateurs de sports nautiques, ce dont de très nombreux assurés ne sont pas conscients. Sont essentiellement concernés les véhicules à moteur, mais pas seulement les bateaux à moteur purs, mais aussi, dans certaines circonstances, les voiliers à moteur et les bateaux à voile avec moteur intégré ou hors-bord.

Dans les conditions générales de protection juridique de la plupart des compagnies, on trouve des formules telles que

"La couverture d'assurance ne comprend pas la défense des intérêts juridiques en tant que propriétaire, détenteur, acquéreur, locataire, preneur de leasing et conducteur d'un véhicule à moteur sur terre, sur l'eau ou dans les airs ainsi que d'une remorque".

Expert en droit des bateaux de plaisance : l'avocat berlinois Axel KujawaPhoto : A. KujawaExpert en droit des bateaux de plaisance : l'avocat berlinois Axel Kujawa

Alors que les risques liés aux véhicules terrestres sont généralement couverts par des modules supplémentaires (protection juridique circulation), les véhicules nautiques restent très souvent non assurés. Pour ces risques également, de nombreux assureurs proposent des packs complémentaires spéciaux, mais les agents et courtiers d'assurance y font rarement référence en raison de leur diffusion nettement plus restreinte. Il convient donc de se renseigner expressément sur les possibilités d'une telle assurance complémentaire ! Il existe également des assurances spéciales telles que les assurances skipper ou les assurances complémentaires skipper. Il faut toutefois noter que la protection juridique du skipper ne couvre en général que les risques liés à la conduite du bateau, et non ceux liés à la propriété, à l'acquisition, à la responsabilité du détenteur, etc.

Même en concluant une assurance complémentaire souvent coûteuse pour les sports nautiques (protection juridique pour bateaux, etc.), tous les risques ne sont malheureusement pas couverts. Les droits contractuels sont presque toujours exclus, par exemple ceux découlant de la garantie contractuelle d'achat. En se référant à ces clauses, certaines compagnies refusent également (dans un premier temps) de couvrir les prétentions qui se fondent également, mais pas exclusivement, sur des contrats, par exemple en cas de dommages causés par l'affréteur à un bateau de location.

Presque toutes les assurances de protection juridique ont en commun le fait que la protection juridique en matière de dommages n'est accordée que pour faire valoir ses propres dommages, et non pas pour se défendre contre des demandes de dommages et intérêts.

Il est recommandé aux propriétaires, détenteurs et utilisateurs de bateaux d'examiner attentivement leurs assurances de protection juridique pour connaître les risques couverts et, le cas échéant, de demander à la compagnie d'assurance de confirmer par écrit l'étendue de la couverture. Les anciens contrats conclus avant 1995 peuvent également avoir été modifiés par des avenants (par exemple à la suite de l'adoption d'un autre tarif).

D'après notre expérience, en cas de sinistre, certaines compagnies refusent souvent de couvrir les frais, même si le contrat d'assurance stipule qu'ils doivent être pris en charge. Avec un peu d'argumentation, il est souvent possible d'obtenir une prise en charge des frais.

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