"Naviguez autrement" - tel est le slogan de la Chantier Naval Tricat à proximité du pittoresque golfe du Morbihan : "Naviguez autrement !" Il s'agit de passer d'un monocoque à un tri. Mais on pourrait aussi l'interpréter différemment : au lieu de se tourner vers les concurrents multicoques Corsair et Dragonfly, bien plus établis, on pourrait plutôt envisager la marque relativement jeune de Plescop.
Loin du courant dominant, elle s'est bien développée depuis sa création il y a 20 ans. Et le bateau dont il est question ici rend cette ascension visible. Le Tricat 30 est le modèle haut de gamme du chantier naval, qui a commencé sa carrière avec des trimarans remorquables.
Le grand est en effet imposant : avec une longueur de 9,20 mètres, il mesure sept mètres de large une fois déplié. Si l'on fait pivoter les flotteurs sur la coque centrale, ce qui fonctionne de la même manière que pour le Dragonfly, il reste encore 3,80 mètres de largeur de passage - un transport par voie terrestre avec une remorque et une voiture est donc exclu. Le Tricat 30 est plutôt un bateau de mer et apporte donc beaucoup de moment de redressement sur la largeur et, grâce aux flotteurs très volumineux, beaucoup de flottabilité même par vent et vagues.
L'espace qu'il offre sous le pont est tout aussi surprenant. Grâce à de grandes fenêtres et à une hauteur debout imposante, il semble moins compact que ses concurrents directs. En somme, il a tout ce qu'il faut pour se mesurer aux grands du marché. Le test de YACHT a toutefois révélé quelques points qui ne correspondent pas tout à fait à l'étiquette de prix. On y lit 200.000 euros pour un bateau prêt à naviguer - un supplément premium qui est lourd. Pour moins cher, on trouve aussi un Pogo 30 avec quille pivotante et gréement en carbone, qui offre en outre beaucoup plus de place.