L'endroit se trouve sur la côte ouest, à quelques miles au nord du village principal de Soufrière. C'est là qu'à une heure du matin, un équipage de deux personnes s'est réveillé lorsque deux indigènes sont montés sur le bateau en kayak et ont menacé l'équipage. Le skipper a certes réussi à repousser les intrus, mais ils ont menacé de revenir avec un pistolet et de tuer le skipper et l'équipage. La police, appelée à la rescousse, est arrivée environ 40 minutes plus tard et a pris l'affaire en main.
Mais tous les cas de piraterie n'ont pas été aussi bénins cette année, loin s'en faut. En juillet, dans la même baie, un équipage a été dévalisé par des voleurs armés de pistolets le soir à 20 heures, les voleurs sont repartis avec de l'argent liquide et des appareils électroniques.
La piraterie s'est soldée par une bataille sanglante
Pire encore, des yachts sont à nouveau attaqués dans la baie de la Soufrière, un lieu stratégique pour la croisière. Le 6 octobre, à minuit, quatre voleurs armés de machettes et de couteaux sont montés à bord du catamaran d'un couple. Ils ont menacé le couple et se sont enfuis avec de l'argent et des objets de valeur. Deux autres cas de piraterie ont eu lieu il y a quelques mois. Des équipages ont été attaqués sur des bouées de mouillage et dans un cas, une lutte armée menaçante a même eu lieu entre deux voleurs et trois membres d'équipage. Ces derniers ont réussi à repousser les intrus qui étaient entrés par une écoutille, mais ils ont été légèrement blessés.
Cette magnifique île des Caraïbes est donc à nouveau un lieu dangereux pour les équipages, ce qui est très regrettable, car avant Corona, la situation sécuritaire en matière de piraterie s'était nettement améliorée à Sainte-Lucie, comme YACHT a pu le confirmer lors d'une visite en 2020. La baie de la Soufrière justement, une destination appréciée par de nombreux équipages en raison de la place pittoresque devant les pitons, était considérée comme relativement sûre. L'ancrage y est interdit, des bouées de mouillage de la commune sont à disposition. Des rangers perçoivent des droits d'amarrage et effectuent des patrouilles nocturnes, du moins en 2020, ce qui a permis de mettre un terme aux agressions qui avaient déjà eu lieu dans le passé.
Mais comme cette île des Caraïbes assez pauvre a beaucoup souffert économiquement de la baisse drastique du nombre de visiteurs à l'époque de Corona, il semble que les cas de piraterie soient à nouveau en nette augmentation. Soufrière et Anse Canaries ne semblent donc pas être un bon choix pour le moment. L'alternative qui vient à l'esprit est Marigot Bay, mais là aussi, il y a déjà eu deux vols à bord cette année, mais au moins seulement pendant que les équipages étaient à terre pour manger. Il reste Rodney Bay au nord-ouest, avec sa marina moderne, son port d'entrée et son meilleur service de sécurité, comme bonne alternative. Mais le paysage est loin d'être aussi attrayant que les baies au sud et devant le village principal de Soufrière.
La police a certes enregistré et consigné les cas de piraterie et s'est rendue rapidement sur place, mais aucune empreinte digitale ou autre n'a été relevée dans aucun des cas.
Une évolution regrettable
Dans l'ensemble, il s'agit d'un développement très regrettable pour les navigateurs des Caraïbes qui commencent tout juste à revenir progressivement dans les zones de navigation après les longues fermetures de Corona. Sainte-Lucie a toujours été un peu plus rude en raison de la grande pauvreté de la population dans certaines régions, mais la multiplication des cas de piraterie ces derniers mois est inquiétante. Les équipages qui partent de la Martinique et qui souhaitent se rendre aux Grenadines en direction du sud devraient, avant de faire escale à Sainte-Lucie, s'informer auprès des chefs de base des compagnies de charter sur la situation la plus récente et jeter un coup d'œil au Réseau de sécurité et de sûreté des Caraïbes qui recueille tous les cas sur le territoire et les décrit en détail sur le site web. Il est également conseillé de laisser les hublots et les grandes fenêtres fermés la nuit et de remonter et brancher l'annexe et le moteur hors-bord pendant la nuit. Ce dernier point est toutefois recommandé dans toutes les Caraïbes.
